Cher
Toi,
J’évite
la litanie plaintive mais tu me manques. Avec ce gris humide et peu avenant, je
nous imagine aisément en mode "duvet". Ça doit être la proximité de toutes ces bêtes à plumes qui transforme mes
envies de houppette douce et chatouilleuse.
Les
pensées se sont muées en mode "batifolage"…
Et pourtant, et pourtant…
Aucun
signe du majestueux cygne et point de présomptueux paon qui point à l’horizon.
Au cœur de la basse-cour haut perchée, il est urgent d’insérer quelques
spécimens hauts en couleurs et divertissants pour l’humeur. Une idée m’a bien
effleurée l’esprit la semaine passée : remettre le "jeu de l’oie" au goût du jour, en version coquine...
Pour le moment, je n’ai encore identifié ni oie, ni jars. Les volatiles
alentours sont loin d’être des oies blanches, pour ce que j’en ai détecté
depuis l’immersion.
La
réalité de la basse-cour perchée est assez fade et surtout pathétique. Le coq
essaie d’y régner en maître, en instaurant à l’excès le "régime du nivellement par le bas", en rabrouant ses
directeurs et responsables publiquement, devant une assemblée conséquente,
histoire d’avoir la sensation d’être fort et vaillant… Un mètre vingt les bras
levés, le pauvre ! Il doit en faire des sauts pour gagner de la hauteur…
Toutes les petites choses et petits êtres ne sont pas "forcément" pourvus de charme et de ce côté "comme il est mignon !" qu’on attribue naturellement aux petits (animaux,
p’ti d’homme etc…).
Après
quelques trop longues semaines de pratique, j’en viens à me demander si le "coq" est le plus approprié
pour représenter ce chefaillon de basse figure ? Oui, si l’on se réfère au
symbole du chef de la basse-cour. Non si j’essaie de coller à la symbolique de
l’animal (qui est le seul capable de
chanter, les pieds dans la m…). Et encore non, si on prend en compte
l’aspect "mesquin et un tantinet
sadique" de l’oiseau qui gouverne ce perchoir.
Tout d'un "clic", merci Google !
Une
photo d’oiseau aux longs cils me fit de l’œil…
La découverte du spécimen était
attrayante du fait d’un certain panache. Ça pourrait bien représenter un "gradé
bureaucratique" : la crête de kératine faisant office de couronne, les caroncules rappelant certaines parties érectiles et leurs serres dont ils se servent pour te serrer. La description du caractère eut pour résultat de me
pousser à te présenter le bestiau : Le Cassowary !
Bestiau car il s’agit
là d’un gros "zoziau" qui sème la terreur depuis son Australie
natale mais n’est pas fichu de voler… Le seul hic, c’est que même la bête en question est plus haute que le chef dépeint ! Imagine un peu le tableau si
je mettais ces deux énergumènes face à face, ça paierait !
En attendant, d'où tu es, tu commences à te faire une idée d'où j'ai atterri et par quoi et qui je suis cernée... Vu l'ambiance folichonne de ces jours-ci, je pense que ça va bientôt voler dans les plumes !
Bises exotiques,
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