Comme la vie sait être étrange et pleine de surprises et surtout, comme ma vie en est remplie. J’ai envie de t’écrire aujourd’hui qu’il m’est difficile de tout lier, relier et connecter comme il se doit. Est-ce par ce que je suis personnellement impliquée ? Si impliquée que je ne parviens pas aisément à distinguer ni « voir » clairement l’image globale dans « son ensemble » ?!
Malgré le miroir double face, avec ou sans tain, de mon malencontreux statut de Sans Domicile Fixe/Sans (trop de) Difficulté Financière, je poursuis mes rencontres. Sans courir après, je parviens toujours à rencontrer les têtes d’en haut… Hier j’étais conviée pour échanger avec « La Grande Dame » de l’Hôtel de Ville. La vilaine s’est sauvée affublée de ses gardes du corps virils et musclés mais un brin parano, sans même me réserver le traitement de Castafiore qui m’est dû !
De ce fait, je me suis retrouvée « coincée » à écouter les « blablateries » fatigantes et si peu convaincantes de cette période de campagne dans laquelle le pays baigne. Quelques litanies plus tard, j’ai repris le flambeau « double face » pour tenter de solutionner la situation scabreuse et houleuse de S.D.F. (je te laisse choisir la traduction qui me sied le mieux) dans laquelle je suis encore enchevêtrée mais certainement plus pour bien long. Évidemment, même si l’humilité dans laquelle je me dois de baigner est au plus bas niveau, l’ego (pour ce qu’il en reste) en a encore pris un sérieux coup. Crises de larmes s’en sont suivies jusqu’à en perdre partie de mon soul. Après la grande interrogation : « puis-je encore tomber plus bas que terre ? » Il m’a fallu ensuite trouver la suite des solutions pour pallier à l’interminable attente de la remise du sésame tant attendu !
Et là, « le » bizarre pointe le bout de son nez ! Chère Ti, amie du Sud Ouest, me communique une piste tout-à-fait intéressante. Ce midi, je m’empresse d’appeler et je m’entretiens avec un Q.Q. (déjà en terme d’initiales, c’est un programme). L’international me poursuit… Ce charmant s’envole quelques semaines pour l’Asie et est prêt à me sous-louer son appartement qui se situe… dans le quartier du pied-à-terre de « mon erreur de casting » ! Mais pas seulement… Ma chère C. - chez qui je suis - est, elle aussi, liée à ce coin par les études de sa fille et par la destination de Q.Q. par son fils ! Elle me souligne très justement « dis donc ! Quoique tu fasses, quoi que tu tentes, il y a toujours quelque chose qui nous lie, nous relie… »
Je lui avoue que j’en ai conscience mais ne parviens pas encore à visualiser « The Big Picture » ! A relier tous les points pour en sortir la Grande Œuvre… De fil en aiguille, mais sans tricoter quoi que ce soit, je suis propulsée aux US avec les mots poignants de Steve Jobs, lors de son discours d’ouverture à la cérémonie de remise de diplômes à l’Université de Stanford CA, et tout particulièrement au moment crucial où il évoque le fait de « connecter les points, de les relier, de les assembler afin de « voir l’image dans « son ensemble » une fois tous les points dessinés » ! Action qui peut se réaliser que lorsqu’on regarde l’ensemble quand l’action est déjà effectuée et non pas lorsqu’on est « en train d’avancer »…
« Again, you can’t connect the dots looking forward; you can only connect them looking backwards. So you have to trust that the dots will somehow connect in your future. You have to trust in something — your gut, destiny, life, karma, whatever. This approach has never let me down, and it has made all the difference in my life. » * * (à 5’07)
La toute première fois que je l’avais entendu, instinctivement j’avais associé les points à la calligraphie Nastaliq’ car le point donne la mesure de tout : du noir, du blanc, de l’espace et de son occupation…
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Oeuvre sans titre - A. Kiaie |
Depuis, avec tous les mouvements d’équilibriste, les contorsions opérées, le manque d’espace, l’espace occupé etc… L’œuvre finie devrait être à la hauteur du chef d’œuvre !!!
Au plaisir de te lire,
Light & Love
* : Relier les points
* * : « Encore une fois, vous ne pouvez connecter les points en regardant en avant; vous pouvez les relier uniquement en regardant en arrière. Donc, vous devez croire que les points vont se connecter d’une manière ou d’une autre dans votre futur. Vous devez croire en quelque chose – votre niaque, destin, vie, karma ou ce que vous voulez. Cette approche ne m’a jamais lâché et c’est ce qui a fait toute la différence dans ma vie. »