mardi 23 octobre 2012

Pervers dans leur médiocrité…


Cher Toi,

Je ne t’oublie pas et te certifie que tu me manques au plus haut point, particulièrement en ce moment... Ce disant, je n’ai point le temps de m’ennuyer mais m’ennuie de toi dramatiquement…

A la fin de l’été, je t’avais fait part d’un roman sulfureux qui avait fait parlé de lui Outre-Atlantique car il remplaçait la Bible en guise de lecture de chevet, dans un petit hôtel bien sous tous rapports (encore que ! Tout dépendait des rapports visés…) dans l’Amérique puritaine. Depuis, ledit roman a traversé l’océan et submergé partie de l’Europe, tel un raz-de-marée. Evidemment, je me suis procurée la version originale avant sa parution française pour me faire une idée du côté « sulfureux » du bouquin. L’achat a été effectué bien avant la déferlante médiatique ruinant l’ascension de l’ouvrage au firmament des Goncourt et autres grand-messes littéraires.

Heureusement, j’avais opté pour la version originale en cas de navet, histoire de ne pas complètement perdre mon temps. Cependant, malgré l’option choisie, je m’accroche à la lecture sans style ni saveur, d’un gnian-gnian hors temps, à mourir d’ennui ! Vu le sujet choisi, je pensais avoir le loisir de m’amuser au fil des lignes.
Penses-tu ! Je pensais trop…

De « Fifty Shades… », je rétorquerais bien « Fifty shames… »*. Au pays des puritains, il est légion d’avoir du mal à se « lâcher », surtout en frôlant le Mal, en se donnant du mal à se faire du Bien ! Ils ont dû en perdre leur Latin et, toutes lettres de noblesse. Alors qu’en pays latin, c’est un sport national ! Il nous en faut plus, ne serait-ce que pour boire la tasse… La barre est haute !

Dans l’entre-temps, sans entregent, question « lecture coquine », le hasard fait bien les choses. Sans chercher, ni le vouloir, « Homo erectus » s’est offert à moi. Celui-ci de livre est plus intéressant car dépeignant les hommes… Ah, ah, ah !
Dès que la lecture est terminée, on se met dans les travaux pratiques, si ça te dit.

Puis, de fil en aiguille, mon esprit a suivi le fil… Mise en pratique d’un « parallèle » dans la vie réelle. Et là, je pris conscience que le Cassowary pour qui je travaille se délecte à faire régner la terreur d’une part mais - Ôh surprise ! - semble apprécier les coups… En effet, la semaine passée, ne tenant plus de me faire mordre le nez, j’ai fini par me muter en « sale bête » et lui ai mordu le sien, de nez ! Depuis, il continue de jouer avec le feu et de me mordre (c’est viscéral) mais devient tout sourire, à chaque fois que je lui cloue le bec ! Aurait-il un penchant S.M. ? La vérité sera dévoilée dans les prochains chapitres !!! Je l’imagine criant à sa poule : « Fais-moi mal, Chérie, Chérie ! » Ou plus dans le ton : « Encore ! Maîtresse… », revêtu de latex, moulant le boudin monté sur pattes qu’il est, sans être sexe !

Roooooooooh ! Je suis taquine…

Je tente de redevenir quelque peu sérieuse malgré le délire enclenché. Resurgit alors une bribe de conversation eue avec Y. Après description du tableau des drôles d’oiseaux m’entourant professionnellement ces derniers temps, Y. me dit : « Ils sont pervers dans leur médiocrité. Ou médiocres dans leur perversité ! Comme tu veux, au choix ! Moi, je ne sais plus. » L’appesantissement se fit sentir un bref instant. Puis, balançant d’une option à l’autre, le choix s’effaça car peu importe le sens, ça se tenait.

Finalement, tout est question de liens.
Attaché, attachant, atta-chiant…
Ton atta-chiante chérie te chérit
Sans ennui !

Crédits Photo : "Visage aux liens" : Merci à Marc L. et "Dans le métropolitain" : Merci à D@vid G.
Traduction : "Fifty shades... Fifty shames..." : 5O nuances... 50 hontes...
Crédits livresques :
« Fifty shades of Grey » de E.L. James chez Lattès (et pas latex…)
« Homo erectus » de Tonino Benacquista chez Gallimard

1 commentaire:

  1. Huhu hu.
    Ça vaut bien une séance de divan.
    En latex ou pas :-)

    Pour le bon moment merci,
    Ainsi que pour le crédit.

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