samedi 17 août 2013

Du Con à la Fessée : on passe à confesse...

Cher Toi,

Depuis notre dernier échange, je suis d'humeur primesautière. Pour la partie culinaire, ma dernière découverte m'a amenée à croquer... des graines de chanvre ! Si, si. Et crois-en mon expérience gustative : c'est croustillant, ça croque sous la dent. Rassure-toi : point d'altération du jugement, point de délires conséquents. Même si j'ai oublié mon téléphone intelligent dans la boîte aux lettres durant tout le weekend passé, c'était "avant" la consommation desdites graines ! Ça, c'était la première "confesse"...

Légèrement affairée au sujet de l'été, je me suis quelque peu laissée emporter par les lectures coquines, ces jours derniers. Non ! Je ne t'ai point oublié. Je me suis simplement replongée dans certains classiques un peu alambiqués, puissamment coquins pour quelques-uns, voire carrément pornographiques pour d'autres.

Si je t'évoque "Vibescu", cela fait-il écho à l'une de tes lectures purement décadente ? Te souviens-tu de l'histoire de cet hospodar qui perd son vit à travers moult cons, fesses et autres orifices, qui semble définitivement perdu et vaincu à force de vibrer sous vingt culs (et bien plus) ?

La déliquescence de cette oeuvre "majeure" de la littérature française m'a stupéfiée. Faire, en autres, l'apologie de la scatologie, de l'inceste, de la pédophilie... Ou l'art de révéler les travers humains ! Comment pareil ouvrage* a-t-il pu "encenser" de telles pratiques ? Deuxième confesse : loin d'apprécier la fessée, à défaut de me donner l'envie, cette lecture m'a plutôt inoculée la nausée... Non, non, je ne suis pas celle qu'on fesse !

Déviance et trash n'ont pas encore été ma tasse de thé. Cependant, je n'allais pas me laisser affoler et me barricader suite à cette lecture.

Du coup, après une journée de labeur, j'ai mené une mini expédition dans le rayon "érotisme" de la librairie. Au passage, je me suis offert le malin plaisir de "déranger" la libraire - un peu gênée, se réfugiant derrière ses binocles - pour qu'elle m'indique où dénicher "Il faut jouir, Edith" **. C'était trop tentant ! Je ne pouvais passer outre et me devais de bousculer les convenables demandes par auteur... Le titre était tellement évocateur ! Je suis donc rentrée avec cette petite pépite lubrico-ludique que j'ai englouti en moins d'une heure.

Divertissant et revigorant, mignon petit roman tél-épistolaire. Laissant de côté la partie adultérine (sans intérêt), le secret réside dans la mise en scène... Comment susciter encore plus l'envie ? Par l'imposition de l'attente et du fameux "en cachette" !

J'ai également saisi "Teleny" *** qui serait "le roman le plus révélateur de Wilde". Ça risque d'être "wild" (ou si tu préfères "sauvage") comme lecture car après le tribadisme évoqué par Apollinaire, je viens de découvrir que le grand Oscar avait des penchants corydonesques... Décidément ! Même dans la littérature coquine, le sujet brûlant du "Mariage pour tous" resurgit. Il doit me falloir me documenter pour combler quelques lacunes ! Troisième confesse : nulle envie de croquer de la pomme saphique, dans la réalité... Je laisse ça à celles que ça attire.

Finalement, je prends conscience que "Le Petit Séminaire" où j'ai fait mes humanités, m'avait mise à l'abri de nombre d'écrits. Il va me falloir rattraper ce retard livresque, histoire de découvrir de nouvelles aventures. Loin d'être en retard dans la réalité, j'ai parfois pris de longues pauses. Sûrement, pour me remettre de nos folles parties fines...


En attendant, l'été nous réjouit, le soleil nous alanguit, l'esprit a plus que de raison l'envie de se divertir... Et je suis entourée de toutes sortes de drôles d'oiseaux ! Comme mon amie Madame de C. qui m'a amusée lorsqu'elle me confiait "J'étais par monts et par vaux, aussi bien dans les fêtes que dans les mecs !"

Alors, si tu ne reviens pas très vite...
Je sens que je vais m'encanailler ailleurs,
Histoire de me remettre en selle...
De tout cœur !

Je t'accroche-cœur...
Avec bonheur,

Crédit Littérature :
* "Les Onze mille verges" de Guillaume Apollinaire
** "Il faut jouir, Edith" d'Alain Bonnand en remerciant Jérôme pour l'incitation à la découverte
*** "Teleny" d'Oscar Wilde

Crédit Photo : Merci le Net, Marc Lafontan et ses prolixes publications estivales
Hans Neleman / Corbis pour la 1ère de couv' de "Il faut jouir, Edith" - Collection "Les Lectures amoureuses" - La Musardine

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire