jeudi 27 juin 2013

Soirée Surprise... Soprano... Oh ! Oh !

Cher Toi,

Il est des jours et des vies bien remplis et bénis.
Hier midi, l’Émir Al F. me fit une jolie surprise. Sachant que j'apprécie l'inattendu et connaissant ma capacité de réaction pour saisir l'instant, ce cher ami me convia à une superbe soirée où spectacle, sensations et sourires allaient être de mise.

La Comtesse de Brisbourg étant en séminaire sous un autre hémisphère, ce fut avec un immense plaisir que j'acceptais d'accompagner mon Émir favori...

Oh ! Chéri, Chéri...
L'eus-tu prédit qu'à midi, j'allais faire virevolter l'agenda de fin de journée ?

Les lustres du lustre du Théâtre du Châtelet ont brillé de mille feux. Aux bras d'un très fin connaisseur, je me suis délectée non pas de mets mais de mélodieuses vocalises et autres interprétations lors du récital éclectique de la Soprano Sumi Jo.

Quelle belle aventure que de découvrir ses tessiture et colorature ! Suaves et savoureuses à souhait, nous nous sommes réjouis de la qualité de cette artiste "divanesque" durant cette soirée improvisée. Sa pétulance, son audace et son humour ont eu raison du public parisien si peu enclin à l'amusement dans pareil lieu. Tant et si bien, qu'après trois rappels et une vibrante ovation, d'aucun n'était décidé à la laisser quitter la scène !

Respectant les consignes drastiques du Théâtre, nous n'avons rien filmé. Pour te donner une idée de sa puissance technique et humoristique, rien de tel qu'Offenbach. Aucune vidéo n'égale sa performance d'hier, tant elle a excellé et nous a amusé !


Une fois le spectacle fini, nous sommes allés saluer cette "Prima Donna" comme il se devait. Nous avons passé tous les barrages et autres blocages que le "petit personnel" faisait subir mal à propos... Des journalistes extrême-orientaux ont été refoulés alors qu'ils avaient parcouru la moitié de la planète pour l'entendre, la féliciter et l'interviewer.

L’Émir Al F. et moi-même ne figurions sur aucune "supposée" liste, n'avions point de carte de presse mais... C'était sans compter sur notre présence scénique naturelle et notre dimension "Washi-Washa, nous le valons" ! Coup de théâtre : une bonne fée nous a propulsé et fait pénétré dans le dédale des loges.

En délicieuse compagnie, j'ai eu le plaisir de passer une soirée fabuleuse et merveilleuse... De celle qui vous donne du scintillant dans les yeux, du pétillant plein la tête ! Comme quoi, tout s'ouvre pour les esprits positifs et souriant à la vie !

Brassée de baisers,

Crédits :
Merci à la Fondation LVMH pour le cliché "Lustre" du Théâtre du Châtelet
Vidéo :
Offenbach : Les contes d'Hoffmann - "The Doll song"

jeudi 13 juin 2013

Saisir l'improbable ! Au coeur des geeks...

Cher Toi,

Puisqu'il semble que mes appartements n'aient pas la fibre avec la fibre optique, ça ne vibre plus depuis deux mois entre cette nouvelle technologie et mon nid. Le fruit de cette mésaventure : la raréfaction des bribes que je te dédis... Des aventures à te conter, j'en ai de beaux bouquets.

Par laquelle commencer ? Là se situe le dilemme.
Surfons donc à contre-courant comme lors de cette conférence TEDxPU à laquelle j'ai assisté samedi dernier.

Il faisait beau et chaud ce jour-là. Evidemment, toutes les terrasses allaient être prises d'assaut. Aussi, je me suis d'emblée enfermée à la Cité des Sciences et de l'Industrie. Point de frivolité mais un sujet dont le titre vous tient en haleine : "Saisir l'improbable !" et une communication qui joue le buzz sur la non-communication genre "Vous saurez tout si vous y assistez !"... Entre Sciences, geeks et Irrationnel, ce sujet énigmatique séduisit mon esprit. Raison pour laquelle je m'inscrivis.

Entourée de toutes les nouvelles technologies, de la génération ultra-geek et de tous leurs accessoires sans lesquels aucun ne semble pouvoir survivre, j'ai eu l'audace de me munir d'un cahier, d'un simple stylo bille et d'écouter, de prendre des notes...
Dé-ca-lé, ce fut perçu ! Per-chée, je fus jugée !


Plus de six heures de conférence et je n'ai pas vu le temps passer. La variété des sujets était intéressante mais certains d'entre eux ne furent qu'évoqués, tel un saupoudrage. L'entrée en matière pour s'ouvrir à l’improbable aurait pu être magistrale avec une mise en bouche telle que "l'anthologie du charabia". Mais la verve du sieur Poncet n'était point à la hauteur : dommage ! Pourtant, il y avait de quoi époustoufler la galerie avec ce thème (langue d'imposture, langue d'invention, jargon absolu, arbitraire du langage...). Le look du présentateur était travaillé à souhait pour la partie "Professeur Maboul, déjanté, décoiffé, à l'air éberlué"... Toutefois, la magie n'a pas opéré. Le soufflé est tombé à plat.

Puis, ce fut la propulsion vers "l'invisible et l'improbable". Dame Marsan fit son entrée en matière sur la texture du silence. Vint ensuite le dessous des choses, la perception de ce qu'on ne voit pas, des interactions de la physique quantique à l'intuition... Une conférence complète sur cette thématique et je signe de suite ! La présentatrice avait aussi ses ambivalences : femme de poigne, au look un tantinet New-Age, ayant un discours oscillant entre psy, thèseux et business... L'ensemble interpellait.

Ensuite, Romain Saillet - un jeune fort intéressant - s'est attelé à nous présenter les médias et leur numérisation. De nouveaux mots et d'étranges maux (curation, storify, infobésité...) ont permis de relater le changement de mœurs qui s'opère sur la toile, le nouvel écosystème de l'information et les réseaux sociaux qui en émergent.

Entra en scène le "digital sherpa" Van Achter et la génération "slash" - tu sais celle qui peut avoir plusieurs cordes à son arc (ex : journaliste/ professeur/ chercheur/ etc.) - et la question de savoir "comment ça marchait avant le wifi et la 3G ?" Mais avec le regard bien sûr, les bonnes ondes (encore elles), sans abonnement, sans limitation de connexion ni de plantage réseau... En résumé : le "Human Hotspot" ! Celui qui émet des ondes, permet à d'autres de s'y connecter et avec qui le courant passe... Des énergies de la médecine chinoise à l'économie de la tension et de l'intention, le champ des possibles est devenu infini.

J'ai appris ce qu'était l'histocompatibilité. Je fus estomaquée par les biohackers dont le concept est de créer des laboratoires de recherche (aussi bien en analyses médicales qu'en d'autres procédés) dans des squats, avec des objets de récup. "La paillasse" fut l'exemple présenté. Qu'on ne s'étonne pas de voir pulluler des labo clandé qui finissent par tout faire péter... Concept à peine flippant !

Blague à part, la jeunesse chercheuse, geek à outrance, propose aussi des inventions poétiques comme l'encre bleue - non pas magique mais biologique - qui nous permettra de "nourrir nos stylos bioréacteurs"...

Bien que dans un milieu différent du mien, je nageais comme un poisson dans l'eau de ces "kiss-kiss bank-bank*, MOOC** et MOOR***", biohackers et doux rêveurs...

Finalement, "Science can Rock" ! Je remercie D@gautier de m'y avoir conviée.
Il faut savoir sortir de sa zone de confort pour saisir l'improbable, stimuler les esprits et voir les choses sous un autre angle. Tout compte fait, "ne pas s'asservir, ne pas se servir mais servir" !
J'ai essayé, j'ai assisté et j'ai bien aimé.

Comme il a été dit que "toute parole reçue que tu n'as pas transmise est une parole volée", je partage avec toi ces quelques courants d'idées qui ont bien fusé...

Des kiss-kiss sans bank-bank ni bang-bang !

Crédit Photo : Bribes & Trib.
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