mardi 29 mai 2012

J'aime...


Cher Toi,

« J’aime regarder les filles qui marchent sur la plage
Quand elles se déshabillent et font semblant d’être sages
Leurs yeux qui se demandent mais quel est ce garçon »…

Arrivée en touriste, BB à l’oreille,
Alors que la place était comble,
Sans douter de rien, j’articule :

« Tu m’installes une p’tite table sympa en terrasse, s’il te plait, N. ! »

Parce que j’étais déjà « touriste » par grand froid, le patron des lieux m’a « à la bonne » et un peu plus… En moins de temps qu’il ne m’en fallut pour finir ma phrase, j’avais une place improvisée et la meilleure du lieu assurément ! Pour preuve, le sac était confortablement installé sur un tonneau où siégeait un bouquet d'indomptables pâquerettes. Aspect champêtre garanti ! La table rayonnait de sa couleur solaire. Non seulement j’étais bien installée mais le spectacle s’avérait être bien « vivant » !

Mr N. était en verve. Tout l’émoustillait, le chatouillait. Il n’était pas le seul. La tribu « Mâle » dans son entier était en effervescence, frôlant l’ébullition…

J’aime…
J’aime regarder les Hommes regarder les filles…
Les dévisager et se dévisser le cou…
J’aime !

Même les plus timides le font sans trop de réserve car la température, les « clans de jupettes » qui déambulent et hop ! Envolée toute retenue…

Climat, lieu, ambiance y sont pour beaucoup. Mais rien n’égale l’âme d’un endroit !
Avec pareil « tenancier », l’Aubergeade n’a rien à envier à quelques auberges que ce soit.
Il faut juste être « dans les petits papiers » du patron… Alors, point d’avarice ni de retenue en terme d’accueil, de mots doux voire même de bisous dans le cou, de « Mamour » à la mamie fidèle cliente.

D’ailleurs, l’une d’entre elles s’était décidée à « piquer » quelques pâquerettes après son déjeuner. Les trois commères piaillaient allègrement ; l’une se rassurant « Oh ! Il ne dira rien à Mamour ! » L’autre y allant de ses conseils « Mais, Paulette ! Prends-les sur le côté ! Sinon tu vas défaire tout le bouquet ! » Puis de s’exécuter et parvenant à me donnant un beau fou-rire car Dame-conseil a réussi à extraire… La seule mauvaise herbe du bouquet ! Pour la donner à sa copine et se rendant compte de sa maladresse au dernier instant.

Quand majorité de gens en sont encore en pleine crise de grise mine sous couvert de « c’est la faute à la crise » de « la vie est dure », ou encore « rien ne va plus, tout va mal »

J’aime…
D’autant plus profiter d’une pause-déjeuner où ça pétille, ça rit, ça frétille !
Surtout lorsqu’un gang de mamies s’en mêle !
Et que le « patron » s’amuse en travaillant…

Bisous, bisous

Crédit Son : Patrick Coutin et son célèbre "J'aime regarder les filles"...
Grand merci à L'Aubergeade et toute son équipe - Paris 12ème
Crédit Photo : Bribes & Trib'

samedi 26 mai 2012

A flot! Bateau sur l’eau #2...


Cher Toi,

Alors as-tu apprécié la présentation de mon nouveau lieu de vie ? 

J’aurais tellement de choses à te raconter à ce sujet…
De cette expérience hors cadre, hors temps...

Par exemple, nous avons une vision tout-à-fait particulière du tri sélectif ici! Tout ce qui est « organique », passe à la baille ou, si tu préfères, est directement jeté par-dessus bord ! L’autre soir, je m’entretenais à ce sujet avec un de mes coloc’ en lui expliquant que puisque tout ce que nous y jetions coulait, la plupart du temps à pic, nous allions bientôt voir la bateau se surélever au niveau de la Tour Eiffel et débarquer une armada de piranhas en quête de beaux restes d’entrecôte… Je lui soulignais que finalement à ce rythme-là, au lieu d’être écolo, on allait plutôt réussir à bouleverser l’écosystème du coin…
Il a ri et m’a dit : « T’inquiète ! Ça fait plus de huit ans que je pratique… »

Très tardivement hier soir, nous nous sommes même amusés à un concours de ricochet avec des clémentines toutes ratatinées… Et nous avons poursuivi à la chasse aux toiles d’araignées sur le pont car ces dernières nous tapissent littéralement l’endroit. Toute « attachiante » que je puisse être, j’insistais pour que le balai-brosse soit nettoyé et rincé. Comme je n’étais pas assez grande pour atteindre la Seine, je lui ai annoncé descendre le faire dans la salle de bain. Hurlements « Ah non ! » et il est passé par-dessus bord ! Effectivement, lui a réussi à atteindre le niveau de l’eau… Interloquée, je m’en suis amusée et lui ai rétorquée: « Je te préviens que si tu tombes, je ne vais pas te repêcher ! » Puis d’ajouter : «Tu vois ! Comme dit le proverbe oriental : Ce que femme veut, Dieu veut! »

Ah, j’oubliais ! Nous sommes « à-couple » avec une famille de mariniers pour le moins rustique… Imagines-tu que grands-parents, parents et 4 enfants dont 2 bébés vivent en cale, sans fenêtre, n’ont pas de porte d’accès mais simplement une trappe avec échelle abrupte pour y descendre… Le « Vieux » a la dégaine de « Popeye » et sa chère et tendre doit être de la famille de « Dame Shrek » ! Je t’assure qu’ils sont on ne peut plus « roots » ou en français dans le texte, très « bruts de décoffrage » !

Bon, je pense qu’après lecture de ce billet, tu auras une vision plus réaliste de ma dernière trouvaille, en guise d’aventures de B&T…

Bisous d’eau douce !

jeudi 24 mai 2012

A flot! Bateau sur l'eau... #1


Cher Toi,

Excuses, excuses, excuses…
D’avoir disparu pendant si long !

J’étais sous un autre hémisphère,
Au moins, en sensation d’hiver !
Avec aussi, des préoccupations diverses…
Par monts et par vaux,
Puis, j’ai embarqué sur la péniche !

En attendant l’aménagement de la bonbonnière au 7ème ciel,
C’était la parfaite pause « vacances » au cœur de la ville,
En crise de « grise mine »

J’appréciais déjà les vacances « Paris au mois d’Août »,
J’adore cette parenthèse sur l’eau !


En fait, bien que fort occupée, courant, gesticulant, me démenant de démarches en recherches, des départs matinaux aux rentrées tardives, lorsque je longe le quai, une impression de sérénité m’envahit car ici, un autre rythme nous berce…

La vie du fleuve est assez chargée, d’embarcations diverses et aussi étranges parfois : du « Capitaine Fracasse » qui rentre au bercail à fond les manettes, à de drôles de barges, d’un Drakkar égaré (?!) en passant par un si chic Vaporetto et pourtant je ne suis ni en Scandinavie ni sur les canaux de la Sérénissime… Simplement et toujours au cœur de « La Ville Lumière » ! Les oiseaux se font la cour, à tire d’ailes ; un couple de cygnes et leur progéniture nous rendent même visite chaque week-end : ce doit être leur balade dominicale!
C’est à la fois amusant et régalien.
Je m’en régale !

La semaine passée, j’ai craint de voir notre « embarcation » arraisonnée par de beaux gaillards bien musclés, enfouraillés et vêtus de gilets pare-balles… Que nenni !
C’était une visite de courtoisie au voisin de devant…
La suite très très vite...
Promis !
Baci


Crédit Photo : Bribes & Trib.

mercredi 16 mai 2012

La Nature pleure…

Cher Toi,

Voilà !
C’est officiel, c’est acté, c’est signé…
L’un part, l’autre reste…
C’est la loi du pouvoir !

Nous avons eu une investiture pour le moins chaotique,
Au moins au niveau météorologique…
A l’image de ces fameux flamby
& autres friandises où ça dégouline…
Que dis-je ? Ca coule aux entournures !

Monsieur S. s’en est allé, sous le soleil, lui...
S’est défoulé, au rythme de quelques foulées dans « Le Bois » !

Pendant que notre « Cochonou croisé Vache hollandaise » prenait place…
Ce ne fut pas l’eau baptismale,
Mais un baptême à coup de trombes d’eau…
Tout trempé, il a fini !

Puis Le Président s’est envolé vers Angela
Et, Boum ! Zeus a frappé le Falcon !
L’oiseau a dû rebrousser chemin et atterrir en vitesse…

Ô rage, Ô désespoir ?
Ou plutôt, comme le notait hier soir Miss Lola,
Orage, Ô espoir… Merci Zeus !

En moins de 12 heures, il a frôlé la pneumonie
Et manqué d’être terrassé,
Tout écrabouillé !

Poétiquement, mon cher ami libanais m’écrivait hier soir : « La Nature pleure Sarkozy »…
Destin quand tu nous tiens…

Les Dieux du Ciel manifestaient-ils dans le but de purifier la place ?
De faire comprendre à l’homme qu’il n’est qu’un simple instrument ?

Si le pacte signé n’est point respecté,
Point question ici de « Vaincre les éléments »
Avec ou sans déluge, ce sera fête
Car place nette sera faite !

Sur ces entrefaites,
Baisers de fée…

Crédit Illustration : Urtikan.net encore…

mercredi 9 mai 2012

Consensuel… Con (sans) sensualité !

Cher Toi,

Le triste sort est enfin sorti des urnes françaises…
Plus de zébulon,
Mais un p’ti cochon
Tout consensuel,
Nous gagnons !

Décidément, avec leurs votes « contestataires »,
Les français finiront par mettre le pays à terre !
Et ça m’atterre…
Car l'Europe est maintenant affublée d'HoMer !

Dans l’entremise,
Bien que la diplomatie soit de mise,
Angela veut garder mainmise
Sur l’économie, et ne veut que François s’y immisce…

La « Première Dame » promet d’être une drôle de miss,
Prônant l’indépendance en conservant le nom de son ex-mari…
Et voulant conserver également son statut de journaliste !
Serait-elle si conservatrice ?

Du "poids des mots au choc des photos",
Si chère ligne éditoriale du journal de la belle,
L’Elysée parviendra-t-il à lui faire respecter l’omerta ?

De tout agité, le pays va passer à « tout mou »
Pourvu qu’on ne vire trop con…
Et que l’on conserve
Au moins un peu de sensualité !

Bien à toi,

Crédit Illustration : Merci à Urtikan.net et son Homer…

mercredi 2 mai 2012

Entre-deux, entre deux… Des bas !

Cher Toi,

Electrique…
Sous tension !

La France en a la respiration coupée,
Suspendue qu’elle est
Au fameux débat de ce soir !

Tout le monde en parle,
Tous ont un avis sur la question,
Chacun détient sa vérité !

Ca faisait longtemps que le pays n’avait pas tremblé à l’unisson.
Les médias nagent entre deux eaux pendant que les candidats en lice sont entre deux eaux.

Les votants attendent beaucoup de ce débat, ou devrais-je écrire de cette « foire d’empoigne » car d’avance, je présume que ce ne sera que joutes oratoires et piques transverses ; mais ce débat-spectacle nous promet qu’il y aura du sport !

Dans l’entremise, cet entre-deux aura été acharné, qui de ses meetings publics, qui de ses séductions aux extrêmes. Reste à souligner le manque de constance et de consistance de la sphère médiatique politique où les journalistes ont bien perdu de leur superbe et surtout de leur « parole d’évangile » des années passées. La faute à la téléréalité qui bouscule les classiques et vulgarise tout, jusqu’à l’extrême…

Dommage que la diabolisation ne se fasse que dans un sens car qu’il soit de droite comme de gauche, l’extrémisme reste dangereux.

Cependant, une seule est inlassablement montrée du doigt, de quoi lui donner encore un peu plus de poids... Doublement dommage !

D’ici ce soir, je retranscrirai simplement Blaise Pascal et sa pensée 353 :

« On ne montre pas sa grandeur pour être à une extrémité,
mais bien en touchant les deux à la fois,
et remplissant tout l’entre-deux ».

Et avant ce second tour tant attendu, je solliciterai sans doute des dessinateurs belges pour nous dégourdir neurones et rigolo syndrome.

Je t’embrasse,

Crédit Illustration : Merci à Urtikan.net