Comme tu avais apprécié le billet vachement gonflé, avec ses primes laitières outrageusement basses, je reviens sur le sujet. La semaine passée, entre deux clics, une pépite a surgi sur l’écran, évoquant « un biberon à 12 milliards » !!!
Lisant ce titre, tu imagines aisément Ôh combien ! Ma curiosité en fut attisée. 12 milliards ! Rien que ça… Peuchère, ce n’est pas peu cher ! A ce tarif, même mes yeux scintillaient à coup de diamants ! Et j’en oubliais, un court instant, nos amies les vaches laitières. Puis, ce week-end, le sujet a été de nouveau abordé et je me suis dit que l’occasion était trop bonne pour la laisser passer.
Donc, me revoici avec des informations qui ont le don d’être éclipsées de la scène médiatico-populaire, surtout en cette période électorale. Il apparait évident que certaines indications ne sont pas à propager à tout-va. Comprends-tu : elles pourraient irriter, agacer, perturber ce pôôôvre peuple qui se bat l’année – que dis-je - sa vie durant pour amasser quelques malheureuses miettes aux fins d’assurer sa survie. Evidemment, certains – de plus en plus nombreux – crèvent de faim. Il leur reste peut-être la "boîte à camembert" vide pour quémander quelques piécettes... Mais, ceci est un détail dont n’ont que faire la plupart des financiers et autres gros poissons des grands marchés !
Début avril, les pis étaient pressés à plein régime. Fin avril, les dollars étaient jetés, de quoi tapisser quelques prairies d’un nouveau vert ! Au pis, les vaches souffriraient-elles d’une indigestion due à une ingestion peu recommandée au ruminant… Je t’avoue, que pour ma part, après l’instant « Diamonds are my best friends », j’ai failli me muter en « Red Bull » encore une fois.
Un écho résonnait comme au casino : « tout va » ! Cette expression qui sous-entend que le montant de la mise n’est pas limité ou, dans la bouche d’un banquier : que tout l’argent laissé sur le tapis, participe au coup qui va être joué…
Du « Bid* » au bide, combien nous dépasse ? Je n’en ai aucune idée mais ce que je puis te confier, c’est que malgré ces milliards dépensés, les petits responsables et grands directeurs tiennent toujours le même discours, avec un aplomb sans vergogne, à leur force travailleuse en vociférant qu’en pareille période de crise, en pleine récession : les primes sur objectifs devront rester au ras des pâquerettes, car les moyens n’y sont pas… Forcément ! Quelques milliers d’euros font pale figure au regard de quelques milliards de dollars… Serions-nous si petits joueurs avec nos euros ?! Non, non, non ! Ca s’appelle de la stratégie… Avec ou sans crise, peu importe le secteur d’activité, elle est imparable. Et si, les salariés ne connaissent pas toutes les mailles du filet RH, ils ont tôt fait de s’emmêler pieds et pensées et gober toutes sortes de couleuvres… Le tout servi et dégusté comme « argent comptant » ! Tout boniment que ces canailles au titre de « responsable » tentent de leur faire avaler. C’en est amusant vu de l’extérieur car ladite stratégie s’applique invariablement - qu’il s’agisse de lait, de pépite ou de service – et de crise en crise, la sauce est resservie inlassablement également.
La seule variable : l’écart qui se creuse entre les uns et les autres. La nouvelle donne des 1% - 99%. Comment veux-tu comprendre cette règle ? 1% détient 99% des richesses ou plutôt de manière kabbalistique : 1% de lumière et 99% d’obscurité ? Une chose est certaine : il nous reste encore beaucoup de sagesse à acquérir et ça, ça ne se s’achète pas ! Ca se construit, ça s’expérimente, ça se vit…
Pour ce faire, rien de tel qu’une petite prescription à l’anglaise, sans faire de bide :
1 biberon b.i.d.**, avec ou sans diamant… Là, c’est à ton choix !
Je t'envoie des bi-bi,
Crédit Information : Merci à Philippe Escande et aux Echos
* Bid : prix de l’offre sur les marchés financiers
* Bid : prix de l’offre sur les marchés financiers
**b.i.d. : « bis in die » i/e 2 fois par jour en latin dans le texte (abréviation de prescription médicale utilisée en anglais)
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