Cher Toi,
Cet après-midi, entre deux rendez-vous, j'errais... J'avais très envie de m'envoler...
Les cieux étaient de ce bleu intense et dense... Il y avait des flocons éclairés, en pleine journée, Place Vendôme... Histoire de faire concurrence aux diamants avec cette mise en lumière de fin d'année !
Opéra. L’entracte. Toujours un peu perchée !
Non pas sur un nuage, mais sur un
demi-étage…
J’ai vue sur
tout et ouïe sur les dires !
Je t’écrivais, il y a quelques temps déjà, qu’il n’y avait pas meilleur terrain d’études que celui des cafés. Et aujourd’hui plus que jamais, je confirme et signe !
Le clavier
était en veille, à partager sa recharge avec le BB, pendant que je me
sustentais rapidement. Mes oreilles entendirent alors que mes yeux captèrent profusion
d’informations. Pas de celles qui me rassérénèrent mais de celles qui
m’interpellèrent !
Combien, mon
dieu ?
Combien de gens sont
mal assortis - tout gris - et qui se métamorphosent, du fait d’une mauvaise
compagnie, en de bien tristes "souris" qui ne sourient plus à la
vie…
De la trentenaire
"très mal assortie" à son jeune quinqua, un peu tyran et très
râleur compagnon, aux cheveux hirsutes, au nez coulant et au faciès peu avenant ; en passant par le rendez-vous un peu galant et très
maladroit d’un bon homme à la réelle bonhomie, affublé d’une pimbêche
hispanophone étant présente pour un tout autre but (celui d’obtenir les
lumières francophones de Monsieur pour l’aider dans la correction de quelque
manuscrit). Il y avait aussi les quatre jeunes filles en fleur, aux expressions
assez fleuries, jouant de leur jeunesse insouciante et exubérante, mais
attachantes car profondément vivantes.
Sans oublier
deux japonaises en attente d’une belle étoile. Je l’imaginais danseur car se
mouvant avec grâce et sourire, dès son arrivée. Il semblait effleurer le monde
du bout des doigts mais touchait son audience non pas avec ses pointes et
entrechats mais bel et bien avec ses connaissances… en français ! Encore…
En deçà des apparences, l’ouïe me ravit avec ses
bribes de conservations, qui glissaient jusqu’à moi. De "Mère
Theresa aux spermatozoïdes, il n'y a qu'un pas !" qui arrivèrent à moi sur un air
chanté ?! En passant par le "mais ce que t’es chiante…" du
pseudo tyran exaspéré… Ou encore l’interrogation "Que veux-tu ?
Créer la transgression ou semer la confusion ?"
Serais-je
tombée sur un nid "Meet up !" spécial "French
communication" ? Tout ceci me propulsa à mes débuts washingtonien et
ses célèbres "American dates". Sachant que j’en ai justement
accepté une de "date" aujourd’hui… J’ai revu les "beaux
yeux" qui m’ont dévorée du regard ! Jusqu’à me faire baisemains et me
couvrir de bises, bisous, baisers… Bien que pas d’humeur
"bisouille", ce fut un moment agréable et très ludique. Une pointe
de maladresse, accompagnée d’une sacrée volonté, matinée d’une très forte envie
ont eu le don de me faire passer un moment rafraîchissant !
J’avais
tellement besoin d’une parenthèse me procurant délicatesse et légèreté. Je fus
servie tellement ces instants étaient chargés en ce sens.
Cependant, mes sens n’étaient pas en émoi, simplement amusés. Je me suis
extirpée des bises-bisous-bisouilles et reçus quelque temps plus tard, un bref
message qualifiant cet instant en ma compagnie d’exquis…
Mais là
aussi, je t’avoue que nous étions assez dépareillés !
A la différence qu’avec
nous : ça pétillait, ça jacassait, ça s’amusait !
Ça allait en
tous sens mais ça communiquait !
Une réelle
explosion pleine d’effervescence, à la limite de l’évanescence !
Importante
est l’intensité dégagée et ressentie, mais "dame souris" que je suis n’aime pas
le gris ! Je sais, je sais : "le
monde n’est pas tout noir ou tout blanc. Il existe aussi tout un nuancier de
gris !" Mais ce n’est pas à mon goût. Tant qu’à faire de lâcher
le noir et le blanc, autant jouer avec les couleurs chaudes et chaleureuses. C’est ainsi que
je vois la vie, en technicolor…
Et Toi, où en est ta quête des sens ???
Je te chatouillerais bien avec le duvet de ces oiseaux régaliens que sont les cygnes,
Et te ferais signe de venir goûter au plaisir
Que procurent ces belles houppettes...
Ta présence me manque
De plus en plus...
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