De l'Art ... ou du lard ?!

Cher Toi,

J'ai compris par quelle bête j'avais été piquée lors de l'écriture de mon dernier billet. Sur le coup, je n'y avais pas prêté attention. Cependant, après coup, j'ai saisi... Cet interdit, ce regard ! Le tout, sur le même panneau de signalisation. Oserais-je dire que j'avais baissé la garde ?

Je ne sais...

C'est pourquoi, je t'invite au regard !

Il est vrai que j'étais encore à contresens, mais sans engin aucun. Simplement juchée sur mes talons, marchant tranquillement, je lève le nez, puis les yeux au ciel et là...

Cette succession d'interdit, d'yeux  et d'if ! - comprenons si... et seulement si ! - me fit appuyer sur cette gâchette numérique.

Je poursuivis la déambulation dans cette Rue de Seine pour finir en apothéose devant la vitrine d'une galerie d'art. Certes, elles sont légion, dans ladite rue. Mais, certaines flirtent nettement plus avec l'Absurde et le Ridicule qu'avec l'Art, au noble sens du terme.

Ces coquines s'acoquinent plutôt avec une forme ni cacher, ni hallal, qui n'est pas de l'Art mais donne du Lard ! Désolée pour nos amis les cochons.

Et là ! Sous mes yeux, apparaît la consécration... Du scooter !

Interloquée, abasourdie, époustouflée... Qu'ajouter de plus ?

Je suis restée couac : au milieu de la chaussée, frôlant d'être fauchée par ce genre de 2 roues que j'exècre, le "scooter carbonisé, piqué" exposé en vitrine tel un trophée, une merveille qu'un abruti serait enclin à payer une fortune, alors que dans quelque no man's land du fin fond du 9-3, il l'acquerrait à titre gracieux.

Ne faut-il pas être complètement piqué pour créer pareille horreur ? Je serais vraiment tentée de répondre par l'affirmative. Mais, je vais encore bien plus en avant de cela, en écrivant qu'il faut l'être d'autant pour se porter acquéreur et acheter ce genre d'insanité !!!

Et le plus drôle de tout ceci, fut la formule gravée sur la porte de ladite galerie :

"No money, No honey"!

Comprenons "Sans argent, pas de chéri(e) qui tienne"...

Là, j'ai vraiment fini par en rire ! Contre toute attente, ce fut ces quelques lettres qui m'incitèrent à partager ces quelques lignes car cette expression au moins, "elle le vaut bien"...

Note qu'en ton absence, Paris recèle toujours de trésors surprenants, désopilants et inénarrables. Heureusement que les instantanés sont là pour les immortaliser !

Bons baisers,