Cher Toi,
Il y a des gens qui prévoient tout : de la première virgule jusqu’au dernier point.
Tu connais mes lacunes en ce sens… Je suis un peu comme les prévisions météorologiques : on peut donner le ton mais le résultat n’est jamais coulé dans le bronze !
Je suis tellement incapable de tout prévoir, régler, organiser, diligenter au millimètre près dans ma vie ; non pas par manque d’organisation mais par le simple fait que plus c’est organisé et prévu et moins ça se déroule comme envisagé ! Je fais donc partie de ces êtres qui ne parviennent pas à dérouler le fil du « bien rangé, tout formaté, plié en quatre » et suis bien meilleure à surfer sur l’instantané, l’imprévu, l’imprévisible.
Ceci étant dit, le fil conducteur intrinsèque est solide, et « presque » à toutes épreuves… La vie donne à chacun son lot de qualités – plus ou moins bonnes – dont nous devons nous acclimater et nous satisfaire. Libre à nous de développer au fur et à mesure ce lot et de le rendre plus attrayant.
Je reprends la parabole du temps qu’il fait : même si notre époque est dotée des machines les plus sophistiquées, des cerveaux les mieux fournis, des techniques de pointe les plus avant-gardistes, il n’empêche ! Pour preuve, les giboulées de Mars déboulent maintenant au mois d’Avril.
Alors, oui ! Beaucoup de « prévisionnistes » flippent, nombre d’entre eux cumulent encore les flops… Mais tous s’accrochent au bastingage en promettant monts et merveilles à qui veut bien les croire. Ces acteurs agissent pour plaire à leurs spectateurs privilégiés ou devrais-je dire à leur cible préférée ? Toujours est-il que la conjoncture amène d’étonnantes conjectures.
Et encore oui ! En justice, il existe normalement la présomption d’innocence ; ces dernières semaines, en politique, la pratique tend plus au concours de candidats plein de présomptions. A trois jours du premier tour, sur quel manège souhaites-tu t’embarquer ?
Réfléchis vite et bien car fonction du petit papier glissé, tu risques de finir à la baille et de faire sacrément boire la tasse au pays… Si ce n’est de le faire couler !
Cher Toi, j’en appelle à ton sens pratique car nos politiques sont les maîtres du « flip-flop »* mais j’aime trop les escarpins pour chausser de vulgaires « flip-flops »** ! Gardons un peu de hauteur, beaucoup de grandeur et votons pour le moins pire puisque dans cette course-ci, il n’y a pas de meilleur !
Bises de partout et d’ailleurs…
* Flip-flop : volte-face (traduction de l’anglais)
** Flip-flops : tongs (traduction de l’anglais)
Crédit photo : Magazine L’Express - Couverture du 11/04/2012
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