jeudi 6 septembre 2012

Basse-cour... Haut perchée ! #1

Cher Toi,

Hier, j’opérais un premier transfuge d’une journée complète sur le lieu de ma « future » nouvelle mission.

Depuis quelques mois, je jouais à l’assistante de direction, en remplacement d’une « fabrique à bébé ». Le directeur - pour qui je me devais de servir les bons breuvages et distiller quelques chiffres au passage – étant grandement satisfait de mes services, m’a tout bonnement ouvert les portes du château, pour une nouvelle mission, à Manhattan cette fois. Ne te détrompe pas : je ne me suis pas téléportée sur l’île de NYC… J’aurais sûrement mieux fait !

Au démarrage, le trajet sur les bords de Seine à l’aller fut plaisant et rafraîchissant. L’arrivée aux abords du site fut beaucoup moins ludique : marée humaine à l’assaut de la première rame de métro, se transformant en robots programmés pour foncer en cadence, dans un sens et soudain, stopper net au début du quai ; peu importe si tout le reste est vide : s’agglutiner est essentiel !

Ensuite, il me fallut dénicher la tour. La pâle copie française du centre d’affaires à l’américaine a omis un détail d’importance : la signalétique adaptée, mentionnant les noms des édifices, aux fins de se repérer dans cette forêt urbaine. Déjà, avant même de franchir le seuil, ça démarrait « pas » terrible…

Une fois l’ascension effectuée, j’atterris dans un nid, qu’écris-je ? Une basse-cour, haut perchée en termes d’étages. Mais niveau zéro, question intello !

Ca grouillait de poules sans cervelle et sans classe (même pas une poule de luxe à l’horizon, histoire de colorer le tableau), de vraies pintades entourées de coquelets prêts pour les combats de coqs… Au fur et à mesure que la journée avançait, je désespérais d’entendre pareils caquetages. Je pris conscience du vivier dans lequel j’étais tombée… Un véritable panier de crabes !

J’étais cernée par des « lumières » non macquées avec EDF (pourtant la tour de la société éponyme est voisine). Dommage, on aurait eu des bons prix avec toute cette énergie dilapidée à tout vent !

Fort heureusement, j’avais pris soin de « bien » négocier ledit transfuge car sinon, je me serais enfuie à tire-d'aile, avant même le début de la nouvelle mission.

En attendant des jours meilleurs, pêle-mêle : je t’avoue que les dernières années m’avaient fait oublier l’existence de ces volailles insipides qui pondent à tout va pour se reproduire. Serait-ce pour ne pas être seules face à leur bêtise, par peur de devoir affronter leur vide cérébral ?

Restons constructif et positif : il existe un filon à exploiter dans les grandes sociétés pour remplacer toutes ces fabriques à bébés, montées sur pattes. Je te livre, en conclusion, une pépite :

Si le gouvernement est suffisamment intelligent pour parvenir « à pondre » une taxe dédiée à épingler les âneries de ces brochettes de volailles ambulantes, je te garantis que le pays éponge sa dette et celle des pays voisins (tellement la connerie est puissamment présente chez ces drôles d'oiseaux peuplant les bureaux français) !

Des p'tis becs*,

Crédit Photo : Bribes & Trib.
* Traduction "becs" : bisous en québécois...

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