mercredi 10 avril 2013

La BAC qui décoiffe ! #3

Cher Toi,

T'es-tu pris au jeu ?
As-tu débuté une enquête ?
En attendant ta prochaine réponse, je poursuis le récit...

J'appris que le grand gaillard  était le "Chef" de la bande : Oups ! Et que la fameuse brochette des 4 n'appartenait ni plus ni moins qu'à la BAC - Brigade Anti-Criminalité - Oh là, là !!!

Ça devenait encore plus épicé que ce que je pensais avoir détecté...

Partie sur ma lancée, on continuait donc l'approche. Les échanges étaient décomplexés et chacun s'en amusait. Je saisis au vol une boutade du "Chef" sur "Miss Gazelle" lors de la distribution des cartes "B&T" : "Pas la peine de lui en donner. De toute façon, elle ne sait pas lire. Elle n'a pas le Bac." Je le prends au mot : "Impensable ! Faire partie de la BAC sans avoir le Bac, je ne peux y croire!" Touché... La joute oratoire était lancée.

Sur ces entrefaites, "Mr Super Looké" se libère enfin. J'entre en contact et brandis ma demande. "Miss Gazelle" me précise alors qu'il est super timide.

Je n'ose y croire. "Au théâtre ce soir" est en train de se jouer en plein trottoir... "Bonsoir. Vous avez attrapé mon regard. Votre côté Super Looké a capté mon attention. Un cliché de vous me permettrait d'écrire un bon billet. Vous acceptez ?"

Il me jauge du regard, me demande si je suis journaliste. Décidément... Flics et journaleux sont-ils si méfiants les uns envers les autres alors que tant de liens les unissent dans nombre d'affaires ? Je lui explique la présentation faite précédemment et lui précise que "Miss Gazelle" m'a fortement conseillée de lui demander de me raconter sa vie, du moins partie de son parcours... La première carte dévoilée est évidemment celle de la timidité. Je n'en ai cure car ne consens à y croire.

Entrée en scène de T-Bird : "Il va falloir qu'on se revoit alors !" Je l'invite à m'en dire plus et là, changement de cap : "En fait, je suis gay." Moi de lui répondre "Good for you ! So you did your coming out, right?" * Là, "Miss Gazelle" bondit à la rescousse de son collègue, me précisant qu'il ne parle ni ne comprend un mot d'anglais. Je m'en excuse, évoque le passage Outre-Atlantique, souligne la mauvaise "bonne habitude" d'aborder ses collègues amerloques qui sont si fiers de prendre la pause, de répondre aux questions de Frenchie...

Ça déclenche quelques confidences : "En fait, je ne suis pas gay. Je suis normal." Moi de rétorquer "Mais qu'est-ce que la normalité, de nos jours ?" Et lui d'insister : "Non, non ! Je ne suis pas gay. Je suis marié et j'ai même une gamine de 20 ans !"

Imagine la répartie que j'ai osé... "Alors vous êtes Bi !" De gros yeux ronds m'ont dévorée du regard... J'ai dû frôler l'outrage à agent pendant un quart de seconde ! Ses potes de la BAC se sont rapprochés et évidemment, se sont esclaffés.

Le ton était donné. L'échange allait s'avérer bien enlevé... Pour me dépatouiller de la dernière répartie, je tentais de déclencher les confessions.. La suite de l'histoire ne se fit point attendre :

"En fait, j'ai débuté dans les Para. Ensuite j'étais Steward chez Air France." Là, j'avoue que c'était mon tour d'être interloquée "Ah ! C'est étrange. Je ne saisis pas le lien entre les deux ? Remarquez si : votre attirance sexuelle peut-être." Pffff ! Je remets ça... Quelle calamité !

Il s'en défend, les collègues s'en amusent de plus en plus. Et naturellement, je réamorce le flot des confidences : une petite pause de convoyeur en Irak puis envie de se "ranger un peu", il choisit la BAC.

J'étais sacrément entourée. Je n'aurais pu espérer mieux. On finit par immortaliser l'instant : "Miss Gazelle" et "T-Bird" prennent la pause car le "Chef" est encore un peu vexé et ne veut toujours pas de la photo de famille !

T-Bird me demande mon nom, je lui tends une carte "B&T". Il me regarde et me répond que "Bribes, ce n'est pas un nom ça !" Du tac au tac, fuse "Ne pouvant me permettre de vous demander votre nom, puisque vous êtes en fonction, je vous livre mon nom de plume..." Il amorce un demi-tour vers l'Hôtel de Police, hoche la tête, me décoche un regard dubitatif genre "mais elle se moque de moi, cette coquine !" puis m'assène un "Vous savez que je peux rentrer au Commissariat et avoir votre identité en deux secondes. Je suis de la Police quand même !" Un sourire taquin et en guise de réponse un petit "Uuuuuh ! Vous me rassurez..."

A quelque chose près, on avoisinait des dialogues à la Audiard ! Quelle pause ! Et dire que je venais pour la rubrique "Chiens écrasés - Voisins casse c..." ! En tous les cas, ce premier contact m'a bien diverti. J'ai rencontré de sacrés numéros et, mon p'ti doigt me dit qu'on va sûrement se revoir très bientôt...

Je pense que de fabuleuses pépites ne demandent qu'à scintiller. Une saga bien enlevée pourrait poindre à l'horizon et redorer le blason de cette chère BAC qui, à Paris au moins, compte - j'en suis sûre - de sacrés flics qui gagnent à être connus !

P-S : je te réserve le cliché "trophée" à découvrir dans l'intimité car j'ai donné ma parole de respecter l'anonymat sur leurs identités et de ne pas dévoiler leurs éventuelles couvertures... Gros coups oblige !

Un peu de bisous dans le cou,
Et pour rester dans le coup,
Des milliers de bisous tu sais où...

Crédit Photo : Merci à la BAC
Traduction * : "C'est bien pour vous ! Donc, vous assumez au grand jour, n'est-ce pas?
OU dans le ton : "C'est cool ! Alors vous êtes sorti "du placard" !

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